Des pompiers pyromanes

La nuit du Samedi au Dimanche, à 3 h 25 un incendie s’est déclaré dans une ancienne usine acquise par l’association juive orthodoxe Merkaz Hatorah, qui souhaitait s’agrandir.
Fort heureusement il n’y a eu aucun blessé, car le bâtiment était vide au moment des faits et ne devrait être mis en service qu’en janvier 2004. Le bâtiment mitoyen où les élèves travaillent actuellement n’a pas été atteint par les flammes.
L’enquête n’a même pas démarré que déjà, on qualifie l’acte "d’antisémite". Comment peut-on être si sûr alors qu’aucun coupable n’a été arrêté et qu’aucun indice n’a été encore découvert. Pourquoi tant de précipitation ?
Bien sûr, c’est une hypothèse à ne pas écarter mais ce n’est pas la seule ; cela peut-être un crime crapuleux, un règlement de compte ou encore un coup monté.
Ce n’est peut-être pas par hasard que les criminels ont choisi un Samedi soir, période de shabbat pour incendier un bâtiment vide ; car ils savent qu’ils ont très peu de chance de rencontrer quelqu’un en ce jour de repos et que leur acte ne va pas provoquer des "dommages corporels".
Le but ? Prouver l’existence d’un antisémitisme, diaboliser, masquer les horreurs commise par l’état hébreux et enfin terroriser les français juifs et les pousser à prendre la décision de partir vers Israël, un pays « plus accueillant » où ils seraient « plus en sécurité ».
Rappelons nous l’affaire de l’agression du rabbin Gabriel Farhi, rabbin du Mouvement juif libéral de France (MJLF), une affaire qui avait suscité une très forte émotion. Il avait été atteint d’un coup de couteau à l’abdomen, peu profond, alors qu’il se trouvait seul dans sa synagogue, rue Pétion (11e arrondissement de Paris). Mais au fil de l’enquête, des soupçons sont apparus et bientôt, c’est la réalité du récit lui-même qui a été mise en doute notamment par l’hebdomadaire Marianne. Trois semaines après son agression, le rabbin parisien est passé du statut de victime à celui de suspect.
C’est pourquoi, il est très irresponsable de faire des déclarations hâtives et légères et ne pas attendre les résultats d’une enquête. Heureusement qu’en France, il existe d’autres personnes plus réfléchies. Ainsi, Monsieur Théo Klein (Président d’honneur du CRIF) déclare au JDD : "Je comprends que M. Sarkozy ait eu besoin d’émettre une idée forte, mais je crois qu’il faut d’abord arrêter les auteurs avant de pouvoir dire quoi que ce soit."
Leila
Illustration : F. Vignale