Un exemple qui illustre très bien le fait que les
politiciens ne représentent pas les populations est donné
par la Belgique. Durant les années 1980 la Belgique a connu une vague de
méga-manifestations sans précédent, contre l’installation
sur le territoire belge de missiles nucléaires US. Des sondages
réalisés à cette époque ont montré que 80%
de la population belge était opposée à l’installation de
ces missiles sur le territoire national. Malgré cette opposition massive
de la population, un pourcentage équivalent de parlementaires belges a
pourtant voté pour l’installation des missiles. Et il est
même apparu par la suite que l’installation des missiles avaient
déjà commencé en secret avant même le vote du
parlement ! Malgré la révélation de ce scandale, il n’y a
eu aucune démission ni aucune poursuite judiciaire des ministres
concernés, alors que ces politiciens ont plus que probablement
été corrompus par le gouvernement US de l’époque (le
premier ministre belge était Wilfried Martens).
Un autre exemple est donné par le parlement
britannique qui le 18 mars 2003 a voté en faveur de la participation de
larmée britannique à lagression de lIrak (412
voix sur un total de 659 députés), malgré que
manifestations massives et sondages montrent quune vaste majorité
de la population britannique y est opposée. Il serait très
naïf de voir dans les 247 votes contre la motion le signe d’une
démocratie. Tout spectacle doit avoir ses "bons", comme ses
"méchants", c’est ce qui rend le scénario crédible aux
yeux des électeurs les plus influençables. Il suffit donc que le
gouvernement US corrompe (et/ou fasse chanter) une majorité de
politiciens pour prendre le contrôle d’un pays.
La gouvernance. Selon ce terme provenant directement
des grandes écoles de commerce US, il serait ringard pour un élu
politique d’être "seulement" la voix du peuple. Ce qui fait
"branché" chez nos politiciens (ils utilisent aussi le terme "courageux"
...) , c’est de valider les recommandations des "experts" qui travaillent dans
l’ombre, et de "faire passer" leurs recommandations même quand l’opinion
de la population est défavorable. Car bien sûr, les experts ont
toujours raison. Le fait mainte fois démontré que ces experts
travaillent en collaboration étroite avec les lobbies des grands groupes
industriels démontre pourtant qu’il s’agit uniquement de la raison de
leurs (grands) actionnaires, et non plus de la raison du peuple. En d’autres
termes, ce qu’on appelle la gouvernance n’est rien d’autre qu’un système
de corruption au service du totalitarisme néolibéral [Source] .
Le non respect de la volonté du peuple est
également un fondement de l’Union Européenne puisque le
Conseil de l’Union européenne, qui réunit les ministres
représentants les quinze gouvernements-membres et constitue le
véritable organe de décision de l’UE, ne doit rendre de compte
à personne puisqu’il ne peut être renversé par aucune
instance, faisant ainsi fi du principe de séparation des pouvoirs
pourtant à la base des démocraties modernes. Quant au Parlement
européen, la seule institution directement élue par les
citoyenNEs, il est le grand laissé pour compte de ce système
puisqu’il ne peut ni proposer ni refuser les nouvelles « lois »
européennes ! [Source].
Le mythe des élections. Les
réalisations des gouvernements de "gauche" ne sont pas fondamentalement
différentes de celles des gouvernements de droite : il a
été démontré par une majorité
d’études sociologiques statistiques que tous les gouvernements, de
gauche comme de droite privilégient les intérêts des
(grands) actionnaires du big business. Ce fait est connu par les politologues
depuis au moins une vingtaine d’années (
une analyse intéressante concernant la politique US
). Et dans de nombreux pays, les accords pré-électoraux font que
les dés sont de toutes façons déjà joués
avant même que la population se soit rendue aux urnes.
Des élections truquées. Dans les pays
occidentaux règne la croyance selon laquelle les systèmes
électoraux ne peuvent pas et ne sont pas manipulés par le
pouvoir. Ca c’est dans les républiques bananières, veut la
croyance populaire occidentale, mais pas dans le monde "civilisé et
développé". Malheureusement les faits ne confirment pas cette
croyance. Ainsi, il est aujourd’hui un fait avéré (malgré
le silence de la presse) que George Bush a été "élu"
illégalement président des USA à la suite de multiples
malversations.
Elections US de janvier 2001
: une fraude avérée ... et maintenue sous silence |
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Le mythe de la liberté d’expression. Beaucoup
de gens naïfs évoquent la liberté d’expression pour
répondre à ceux qui disent que la vraie démocratie
n’existe pas aujourd’hui. Mais ils ne comprennent pas que la liberté
d’expression n’est qu’une condition nécessaire mais pas une
condition suffisante pour que la démocratie soit une
réalité. Ainsi les USA sont connus pour être le pays de la
liberté d’expression. En effet : ont dit tout aux USA. Le
problème c’est que ça ne change rien. Les journaux US ont fait
tomber Nixon, mais Nixon a juste été contraint de
démissionner : pas de prison pour les puissants. Les journaux US
dénoncent les malversations d’Enron, de WorldCom et des autres, mais les
responsables s’en tirent avec une démission et l’obligation de ne
rembourser qu’une partie de l’argent qu’ils ont volé. Les journaux US
ont même dénoncé le fait que le président Bush
prétend mettre de l’ordre dans les magouilles du big business
alors qu’il s’est lui-même rendu coupable des mêmes
malversations. Mais comme d’habitude, les politiciens et les riches ne sont
jamais vraiment punis. Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il est bien
moins coûteux pour nos dominants de simuler une démocratie que
d’imposer une dictature militaire !
La population n’y croit plus. Comment
s’étonner, dès lors, des résultats de cette enquête
réalisée par le sociologue Mark Elchardus (Vrije Universiteit
Brussel), qui révèle que le parlement, le gouvernement, la
justice et les partis politiques (derniers) sont les institutions dans
lesquelles la population a le moins confiance (les institutions scientifiques,
l’enseignement et le corps médical arrivant en tête du classement
de 21 institutions) [Source]. Les politologues s’étonnent même que
les populations continuent de voter malgré que cela n’ait aucun effet.
Ils expliquent ce comportement irrationnel par le conditionnement
médiatique (TV et presse).
Note : Nos dominants, qui sont
souvent intimement convaincus de leur supériorité intellectuelle
et de leur capacité à mieux comprendre le monde que la
population, utilisent souvent le (faux) argument selon lequel la population "ne
comprends pas que ..." ou "n’a pas conscience que ..." pour justifier le
concept de gouvernance (ce type d’argument est particulièrement
utilisé dans les couloirs de l’Union Européenne, où le
désintérêt de la population pour des choses qu’elle
considère en son âme et conscience comme inutiles, est
considéré non pas comme un choix politique que les politiciens
devraient suivre, mais bien comme la preuve de la bêtise du peuple en qui
on ne peut décidément pas avoir confiance. De nombreux
politiciens européens se voient même comme des sortes de
révolutionnaires qui ouvrent la voie vers le progrès ... sic !).
Pourtant, à chaque fois que j’ai eu l’occasion de côtoyer de
près des politiciens, j’ai été frappé de constater
à quel point leurs compétences (techniques et humaines) sont
différentes de celles qu’ils prétendent avoir (et que gonflent
avec zèle la plupart des journalistes professionnels). En fait leurs
"qualités" sont surtout un certain talent de comédien et beaucoup
de cynisme. J’ai aussi constaté que la totalité des politiciens
que j’ai pu observer ailleurs qu’au journal télévisé sont
des personnalités pathologiquement assoiffées de pouvoir et de
domination, et qu’ils abusent tous, sans aucune exception, de leurs pouvoirs.
Les faits historiques montrent d’ailleurs que le pouvoir ne sert que ceux qui
le détiennent, car ceux-ci en abusent au détriment de la
population. Il a peut-être existé quelques despotes
éclairés, mais on a su qu’ils étaient
éclairés qu’après qu’ils aient accédé au
pouvoir et l’aient utilisé socialement. Or, comme la presque
totalité des despotes n’étaient pas éclairés
(même ceux dont on pensait qu’ils le seraient, mais qui finalement ont
été transformés par le pouvoir), il en résulte que
le despotisme éclairé est aussi intéressant pour la
population que ne le serait pour le joueur de roulette russe un revolver rempli
de balles, moins une. Il en est de même des politiciens.
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L’expression "société du spectacle"
veut dire que la démocratie représentative n’est qu’une
mise en scène visant à manipuler les populations
:
- producteurs = le big business - metteurs en
scène = les médias - comédiens = les
politiciens - scénario = l’ "information" -
spectateurs = les électrices/eurs
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Exemple : les gouvernants sont souvent de faux
ennemis. Ainsi les membres du gouvernement belge ont joué les
résistants à l’impérialisme US en prétendant
s’opposer à l’agression de l’Irak par la junte Bush. Pourtant, les
gentils politiciens belges qui "résistent courageusement" aux
méchants politiciens US (mais seulement en paroles) ont offert aux
seconds la possibilité d’utiliser le très stratégique port
d’Anvers pour acheminer des troupes et du matériel militaire vers l’Irak
(les actes concrets). Il s’agit donc clairement d’un spectacle qui arrange
aussi bien les gouvernants belges que US. D’une part les membres du
gouvernement belge profitent d’un regain de popularité personnelle en
raison de leur "courageuse résistance" aux
velléités US, ce qui est très intéressant
pour eux vu que les élections législatives auront lieu au mois de
mai 2003. D’autres part la junte Bush peut continuer à profiter du port
d’Anvers : tant que les politiciens belges seront considérés
comme de gentils et courageux résistants dans le scénario, il y
aura moins de gens qui dénonceront le fait qu’ils ne le sont pas du tout
dans les actes de la vie réelle [en savoir plus sur
participation
du gvt Verhofstadt à l’agression de l’Irak].
C’est donc vraiment comme au cinéma ou au
théâtre : ce n’est pas parce que des acteurs sont ennemis dans le
spectacle qu’ils le sont nécessairement aussi dans la vie
réelle.
Le vocabulaire utilisé est un outil de
manipulation très important de la société du spectacle.
Ainsi lorsque les journalistes et politiciens disent que le pays X a
marqué son accord avec le pays Y lors d’une réunion des Nations
Unies, ils ne disent pas s’ils parlent des gouvernants ou des
populations de ces pays. Pourtant un gouvernement ne représente
la population que si la démocratie est une réalité.
Lorsqu’il n’y a pas/plus de démocratie, un gouvernement ne
représente que les individus qui le composent. Or les faits
énoncés dans ce dossier démontrent que la
démocratie représentative n’est qu’un simulacre de
démocratie (ceci confirme par ailleurs que ni l’ONU ni l’Union
Européenne ne sont démocratiques).
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Une population conditionnée
à l’apathie et à la soumission |
Nous sommes tellement passives/ifs. A la plus grande
satisfaction de nos gouvernants, nous n’arrêtons pas de
répéter que "le monde a toujours été ainsi"
et que "on ne peut rien y faire" (nos dominants eux savent bien que rien
n’est écrit et que tout est à faire, c’est d’ailleurs entre autre
pour cela qu’ils sont dominants).
Nous croyons tout ce que la presse nous raconte, et nous
croyons qu’elle nous raconte tout. Pourtant nous n’ignorons pas que les
médias privés appartiennent à quelques
méga-entreprises transnationales dont le but est de nous faire consommer
le plus possible. Nous n’ignorons pas que les politiciens contrôlent les
médias publiques et les utilisent pour servir leur image et influencer,
voire carrément façonner l’opinion publique.
Les sondages d’opinion réalisés par les
médias ne peuvent être considérés comme
crédibles car ils peuvent être, et sont souvent, manipulés
par ceux qui contrôlent ces médias (big business + politiciens).
Quant aux sociétés de sondages dites indépendantes, les
faits montrent qu’elle sont surtout des sociétés commerciales qui
vendent aux plus offrants. Alors qu’il est un fait maintenant établi que
la célèbre société d’audit Andersen a
trafiqué ses rapports d’audit afin de favoriser son client Enron (et que
ces pratiques sont généralisées dans le business
d’auditeurs d’entreprises), il est par conséquent hautement probable que
les instituts de sondage réalisent eux aussi des sondages dont les
"résultats" répondent aux souhaits d’organismes privés ou
publiques disposés à payer ou faire "ce qu’il faut" pour que ces
sondages influencent l’opinion publique dans un sens qui leur soit favorable.
Réveillons-nous : c’est évidemment le cas puisque ces instituts
ne sont contraints par aucune méthode crédible permettant de
garantir que les faits décrits ci-dessus ne se produisent pas. Tout cela
ne veut pas dire que les sondages sont tous manipulés. Grâce aux
technologies Internet n’importe qui peut aujourd’hui réaliser un sondage
en ligne (voir sur notre home page). Avec l’utilisation de la signature
électronique, les serveurs de sondages sophistiqués permettent
même aux votantEs de vérifier que les résultats n’ont pas
été manipulés.
A lire sur le thème des sondages
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Le sale travail des services de communication et de
relations publiques. Les services de communication et de relations
publiques qui travaillent pour les gouvernants ont pour objectif de
répandre certaines allégations, de les répéter sans
relâche et d’obtenir qu’elles soient relayées dans la presse.
À force de répétitions par des officiels, puis par des
éditorialistes de connivence, ces assertions finissent par ressembler
à des évidences. C’est ainsi qu’on les retrouve au fil des
articles d’actualité ou sur les plateaux de débats
télévisés sans qu’aucun journaliste ne prenne plus la
peine d’en vérifier l’authenticité. Un exemple typique de ce
conditionnement de l’opinion publique est
l’image qui a été créée de l’Irak
par la junte Bush.
Nous sommes aussi conditionnéEs par la
publicité, qui nous est imposée jusque dans les lieux publics
(ça devrait être interdit !), et qui nous conduit à cette
vie absurde toute axée sur le travail, tout ça pour se payer des
biens et des services dont nous n’avons pas toujours besoin, si ce n’est pour
correspondre à ces images virtuelles de nous-mêmes que
le conditionnement de la
publicité imprime dans nos cerveaux.
Enfin combien de parents renoncent à jouer leur
rôle en confiant leurs gosses à cette saloperie de
télévision, qui abrutit et conditionne. Finies les soirées
passées à parler ensemble, ou consacrées à une
activité artistique.
Virer la TV. La TV n’est qu’un récepteur,
c’est pourquoi ses utilisateurs sont appelés "spectateurs". Un
ordinateur, par contre, est à la fois récepteur et
émetteur —> les médias (et ceux qui les contrôlent)
n’ont plus le monopole des moyens de communication de masse : chacunE peut
créer et publier ses propres programmes (vidéo, audio, photos,
textes, sondages, etc). Il en résulte qu’Internet permet aussi de
comparer directement les points de vue (politiques, commerciaux, artistiques,
scientifiques, etc) en allant directement sur le site des protagonistes. On
peut aussi constituer des mailing-listes et des réseaux d’amiEs qui
peuvent échanger des informations très facilement et rapidement.
Virons la télé et utilisons Internet à la place (en
n’oubliant pas que la vie n’est jamais aussi fun que dehors, et avec des gens
of kourz).
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Il ne faut plus voter aux
élections |
Voter c’est applaudir au spectacle des élections :en
allant voter lors des élections municipales/communales,
législatives ou européennes, nous cautionnons la
démocratie représentative. C’est absurde, sauf s’il s’agit de
voter pour un parti dont le remplacement de la démocratie
représentative par la démocratie directe fait partie du
programme, et dont les mécanismes de fonctionnement internes reposent
sur la démocratie directe. Malheureusement un tel parti n’existe pas
encore.
Ne croyez pas les candidats politiciens qui disent ou
sous-entendent qu’ils sont différents des autres, qu’ils ne seront pas
transformés par le pouvoir, ni corrompus par le big business. La nature
humaine EST transformée par le pouvoir. Seuls les naïfs et les
prétentieux croient qu’ils échappent à cette
caractéristique. Il faut un système politique qui tienne compte
de cette faiblesse de la nature humaine. Ce n’est pas le cas de la
démocratie représentative, qui repose sur le faux postulat qu’il
existerait quelques supermen et superwomen de l’éthique politique (et
quand bien même cela serait vrai, il serait de toutes façons
impossible de les identifier à priori).
D’autre part, l’argument
selon lequel l’abstentionnisme ferait le jeu de l’extrême droite n’est
pas confirmé par les faits :
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- |
le gouvernement français,
après les présidentielles 2002, a pris des mesures liberticides
qui ont suscité une opposition nettement moins vigoureuse que si ces
mêmes mesures avaient été prises par un gouvernement
dirigé par Le Pen ; |
- |
l’inexpérience et
l’incompétence des membres de la liste Pim Fortuyn qui avaient
été élus au gouvernement hollandais ont provoqué la
chute du gouvernement. |
En l’absence d’un parti politique fonctionnant sur base des
principes de la démocratie directe, l’abstentionnisme est un moyen de
mettre à nu le fait que la démocratie représentative n’est
qu’un simulacre de démocratie. Quelle serait la légitimité
d’un gouvernement "élu" par moins de 10% de la population ?
Que se passera-t-il si personne ne vote ? A court
terme, cela n’aura pas d’effets tangibles puisque de toutes façons,
comme démontré ci-dessus, la démocratie
représentative n’est qu’un simulacre. Au moins les choses seront
claires. Et si la formation d’un gouvernement n’est pas possible, ce n’est pas
un problème : la société humaine peut se passer de
gouvernement pendant un période assez longue. En effet, chaque
année pendant les grandes vacances tous les pays du monde vivent sans
gouvernement, et tout fonctionne sans problème. Si la
société peut fonctionner sans gouvernement pendant un mois, alors
ça peut aussi être le cas pendant un an et même plus si
nécessaire. D’autre part, on peut commencer dès maintenant
à réaliser la démocratie
directe, en commençant au niveau local.
Et si le vote est obligatoire dans mon pays ? Alors
la
désobéissance civile , n’est-elle pas
nécessaire ?
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